Jerome

Nov 202016
 

Nous avons vu dans le cours 4 qu’il existe 6 façons de parer une menace. Parer une menace par une contre-attaque est l’une des possibilités.

Contre-attaquer n’est pas toujours bon, mais dans certains cas c’est nécessaire.

Les deux exemples suivants sont tirés de la 6e partie jouée entre Sergey Karjakin et Magnus Carlsen lors du championnat du monde 2016.

La position suivante aurait pu survenir dans cette partie:

Le Cavalier en g5 est attaqué et n’a pas de case de fuite. Comment le sauver ?

Réponse: les Blancs peuvent sauver la Cavalier grâce à la contre-attaque 21.Te1, qui sera suivie de 22.Ce6.

Une autre possibilité est la contre-attaque 21.Fd6.

Dans cette même partie, Magnus Carlsen a dû parer une fourchette dans la position suivante:

Le Cavalier blanc attaque la Dame noire et la Tour en f8. Voyez-vous comment les Noirs peuvent sauver leurs deux pièces ?

Réponse: les Noirs ont sauvé les deux pièces grâce à la contre-attaque 19…Dd5 qui menace de mat en g2. Karjakin joua 20.f3 pour parer la menace de mat, et Carlsen sauva la Tour en jouant 20…Tfe8

Le conseil du jour: N’oubliez pas d’envisager une contre-attaque pour parer une menace

Nov 192016
 

Nous avons vu qu’un coup de pion peut avoir de nombreuses conséquences. Ces conséquences peuvent être positives, comme ouvrir une diagonale pour son propre Fou ou libérer une case pour un Cavalier, ou négatives.

Voici un exemple d’un coup de pion aux conséquences négatives. Il est tiré de la partie Olga Dolzhikova – Nazi Paikidze jouée lors des Olympiades 2016:

Dans cette position, les Blancs commirent l’erreur de jouer 14.e5. Ce coup attaque le Cavalier en f6, mais a l’inconvénient de ne plus défendre la case d5. Les Noirs en profitèrent en jouant 14…Cd5. De d5, le Cavalier améliore sa position en menaçant de venir le moment venu en e3 ou c3.

Plutôt que 14.e5, 14.Fg2, qui développe le Fou, était possible.

Le conseil du jour: Faites attention aux conséquences négatives d’un coup de pion !

Nov 182016
 

Sous-estimer son adversaire, en pensant par exemple qu’il a laissé une pièce en prise, est en général très dangereux.

Voici un exemple:

La Dame des Noirs est en prise, mais les Blancs ne doivent pas se précipiter et penser que les Noirs ont oublié leur Dame: 34.Fxg3 ?? est une grave erreur car 34…hxg3 est mat.

Les Blancs peuvent toutefois gagner la Dame. Voyez-vous comment ?

Réponse: les Blancs gagnent la Dame noire grâce au coup intermédiaire 34.Cg5+. Après 34…Rf6 (par exemple), 35.Fxg3 est cette fois possible car 35…hxg3+ est paré par 36.Ch3.

Le conseil du jour: Ne sous-estimez jamais votre adversaire en pensant qu’il a fait une erreur, mais vérifiez bien les conséquences de son coup et de la réponse que vous envisagez.

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Nov 172016
 

Sacrifier une pièce ou une qualité est parfois une façon simple d’entrer dans une finale gagnante.

Dans la partie jouée entre Alejandra Guerrero Rodriguez et Gunay Mammadzada lors des Olympiades 2016, les Noirs (qui ont tout de même gagné) auraient probablement pu se simplifier la tâche en sacrifiant leur qualité de plus au bon moment:

Le conseil du jour: Apprenez à repérer et à évaluer les sacrifices possibles pour entrer dans une finale gagnante

Nov 162016
 

Le contrôle de la diagonale a1 – h8 (l’une des deux grandes diagonales) est souvent très important, en particulier lorsque les Noirs ont joué g6 et que leur Fou de cases noires ne se trouve pas en g7.

Un exemple nous est fourni par la partie jouée entre Olga Girya et Jacqueline Bosch Garcia lors des Olympiades 2016:

En avançant leur pion jusqu’en h6, les Blancs ont provoqué le coup g6 et contrôlent maintenant la case g7. Voici la fin de la partie:

Le conseil du jour: Evitez de jouer g6 si vous ne pouvez pas mettre votre Fou en g7 pour contrôler la grande diagonale