50…Txb3+ 51.Rxa6 Rd5 52.Tb4 c2 permit à Magnus Carlsen d’avoir une Dame contre Tour + Cavalier contre Yi Wei à Bilbao 2016, et de remporter la partie. L’attaque double fonctionne car la Tour blanche n’a pas de cases sur la colonne c.
Le conseil du jour: en finale, le Roi est une pièce qui doit être activée. En particulier, n’oubliez pas que le Roi peut aussi effectuer des attaques doubles
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Lors de la 3e ronde du tournoi de Bilbao 2016, Magnus Carlsen joue contre Sergey Karjakin et refuse par deux fois l’échange des Dames. La première fois, c’est dans la position suivante:
Les Noirs viennent de jouer 19…Db6-a6 et Carlsen refuse l’échange en jouant 20.Dd1, même si l’échange aurait détérioré la structure de pions des Noirs.
La deuxième fois, c’est dans la position suivante:
Karjakin vient de jouer 28…Dd8-d7, et Carlsen refuse à nouveau l’échange en jouant 29.Df3.
Carlsen gagnera la partie 12 coups plus tard.
La Dame est la pièce la plus mobile, et donc capable de créer de nombreuses menaces. L’échanger réduit donc les chances de gain.
Le conseil du jour: Si vous voulez absolument gagner, n’échangez pas les Dames
Nous utilisons tous l’ordinateur pour analyser nos parties ou les parties des grands joueurs. Les programmes disponibles aujourd’hui sont beaucoup plus forts que les meilleurs joueurs, et permettent en particulier de voir rapidement toutes les combinaisons tactiques.
Les programmes d’échecs sont aussi utilisés lors des retransmissions en direct des parties pour évaluer la position et proposer la suite la meilleure. Un exemple en est donné dans la figure ci-contre.
La barre verticale à gauche de l’échiquier donne l’évaluation de la position. En l’occurrence, celle-ci est de l’ordre de -3: les Noirs ont l’équivalent d’une pièce d’avance.
Cette position est tirée de l’une des parties jouée le 6 août 2016 lors de la 2e ronde de la coupe Sinquefield. Dans cette position, les commentaires sur Twitter donnaient tous Topalov, avec sa pièce d’avance, facilement gagnant. Le résultat: Topalov n’a pas pu faire mieux que match nul.
Le deuxième exemple (ci-contre) est tiré de la partie Maxime Vachier-Lagrave – Viswanathan Anand jouée au même moment dans le même tournoi.
L’évaluation donne un avantage d’un pion aux Blancs, bien que le matériel soit égal. Le résultat: les Blancs ont perdu.
Il faut, à mon avis, retenir les choses suivantes de ces exemples:
Méfiez-vous des commentateurs qui donnent un avis à l’emporte-pièce (c’est le cas de le dire) basé uniquement sur une évaluation de l’ordinateur. Je préfère de loin les commentaires qui sont réalisés sans avoir recours à l’ordinateur, même si le commentateur se trompe parfois: cela permet au moins d’avoir une vision humaine de la position.
Et vous, qu’en pensez-vous ? N’hésitez pas à donner votre avis dans les commentaires en dessous de cet article.
Cette position est tirée de la partie Aleksander Wojtkiewicz – Robert Kuczynski jouée à Biel en 1990.
Les Blancs ont joué 24.Dxd7 avec l’idée 24…Dxd7 25.Ta8+ suivi du mat du couloir.
Les Noirs ne sont cependant pas obligés de prendre la Dame. Ils jouèrent la contre-attaque 24…Td1+ qui fait échec et attaque la Tour blanche. Si 25.Txd1, 25…Dxd7 est possible car la Tour blanche ne vient plus en a8.
Les Blancs ont sans doute utilisé PIF pour regarder comment parer l’échec. Ils ne sont pas non plus obligés de prendre, et ont plutôt joué le coup plein de sang-froid 25.Rg2, après quoi les Noirs ont abandonné. Leur Dame et leur Tour sont toutes les deux en prise.
Le conseil du jour: lorsque votre adversaire vous menace ou fait échec, gardez votre sang-froid pour trouver la meilleure défense !
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Mon conseil du jour sera illustré aujourd’hui par l’une de mes parties, jouée au printemps dernier, que j’ai pu conclure de jolie façon.