Sep 042018
 

Le coup intermédiaire, l’échec intermédiaire et le sacrifice desperado sont des motifs tactiques à connaître absolument pour calculer correctement les variantes et mieux jouer aux échecs. Découvrez toutes les explications dans ce cours (ce cours peut être téléchargé au format PDF à la fin de l’article).

Le coup intermédiaire

Un coup intermédiaire (parfois appelé par le terme allemand zwischenzug) est un coup qui rompt une suite normale de coups (par exemple une séquence de prises et de reprises) par une attaque sur une pièce de forte valeur ou par une menace de mat, avant éventuellement de reprendre la suite prévue initialement.

L’exemple suivant est tiré de la partie Magnus Carlsen – Viswanathan Anand, 5e partie du championnat du Monde 2013:

Voici un exemple basé sur une menace de mat:

La position suivante est tirée de la partie jouée entre Maxime Vachier-Lagrave et Vassily Ivanchuk lors du tournoi de Leuven en juin 2017

Mais, après 12…Cxe4, les Blancs disposent d’un coup intermédiaire. Voyez-vous lequel ?

Réponse:

L’échec intermédiaire

Dans le cas particulier où le coup intermédiaire est un échec, on parle… d’échec intermédiaire.

Dans la position suivante, tirée d’une partie jouée entre Magnus Carlsen et Nigel Short à Hoogeveen en 2004, les Blancs vont devoir utiliser un échec intermédiaire:

Pourquoi prendre en compte les coups intermédiaires dans le calcul des variantes

Prendre en compte les coups intermédiaires dans le calcul des variantes est extrêmement important, comme le montre l’exemple suivant tiré de la partie Mario Kukina – Pero Senjic, jouée lors du championnat de Croatie par équipes en 2009.

Voici un autre exemple, tiré de la partie jouée entre Etienne Bacrot et Aleksander Delchev lors du championnat de France par équipes 2005.

Rappelez-vous que, lorsque vous prenez une pièce ou un pion, votre adversaire n’est pas toujours obligé de reprendre. Il peut disposer d’un coup plus fort. Les échecs ne sont pas les dames.

L’exemple complexe suivant est tiré de la partie jouée entre Sergey Karjakin et Wesley So lors de la première ronde du tournoi de Bilbao, en juillet 2016:

Un coup intermédiaire n’est pas toujours bon !

Attention ! Un coup intermédiaire (et même un échec intermédiaire) n’est pas toujours bon. Un tel coup peut même être très mauvais. Un exemple d’échec intermédiaire catastrophique est représenté dans le diagramme suivant (que j’ai déjà utilisé dans le cours 1: il faut toujours vérifier tous les échecs):

Le sacrifice desperado

On dit qu’une pièce effectue un sacrifice desperado (on parle aussi de coup desperado) lorsque, condamnée à être prise, elle se sacrifie afin de limiter les pertes.

L’exemple suivant est tiré de la partie jouée entre Tigran Petrosian et Bobby Fischer lors du tournoi interzonal de Portoroz en 1958:

En résumé

L’utilisation de coups intermédiaires, et en particulier d’échecs intermédiaires ou de sacrifices desperado, est un motif tactique fréquent. Lors du calcul des variantes, il est indispensable de vérifier la possibilité de tels coups intermédiaires !

Télécharger ce cours au format PDF: Les coups intermédiaires

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  2 commentaires to “Le coup intermédiaire, l’échec intermédiaire et le sacrifice desperado”

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