Juin 292016
 

Malgré son titre peu aguicheur, cet article est l’un des plus importants de ce site. En effet, analyser ses parties perdues pour y rechercher les erreurs commises et comprendre les causes de ces erreurs avant d’essayer de les corriger est la meilleure façon de progresser aux échecs. Cet article décrit les erreurs les plus fréquentes des enfants, des joueurs débutants et même des joueurs plus confirmés, liste un certain nombre de causes de ces erreurs et propose des pistes pour les éviter à l’avenir.

Il existe (malheureusement) un grand nombre de façons de perdre aux échecs. Dans un ordre de complexité croissante, on peut lister:

  • Ne pas voir une menace de mat
  • Mettre ou laisser une pièce en prise
  • Ne pas voir une combinaison tactique
  • Voir une menace mais ne pas jouer la meilleure défense…
  • Faire une erreur de calcul dans une séquence tactique: ne pas calculer assez loin, oublier un coup intermédiaire, penser que l’adversaire va forcément reprendre…
  • Ne pas voir ou sous-estimer un coup de pion
  • Penser qu’un coup de l’adversaire est impossible et ne pas calculer ses conséquences
  • Faire une erreur de calcul en finale: ne pas compter correctement le nombre de coups jusqu’à la promotion, ne pas voir une percée de pion…
  • Ne pas trouver la meilleure défense en cas d’attaque sur le roque: mal disposer ses pièces pour défendre, affaiblir le roque en bougeant un pion…
  • Faire un mauvais choix stratégique: sous-estimer une faiblesse, effectuer un échange défavorable, entrer dans une finale inférieure, ne pas optimiser la positions de ses pièces, jouer trop passivement…

Cette liste, probablement incomplète, peut sembler horriblement décourageante. Et pourtant, la bonne nouvelle est que ces erreurs ont des causes, et avec un peu de travail, on peut essayer de limiter les erreurs en connaissant leurs causes. Celles-ci sont:

  • Un mauvais mode de réflexion: ne pas regarder quelle est la menace, ne pas chercher toutes les façons de parer une menace, ne pas regarder plusieurs coups candidats, ne pas calculer correctement les variantes… Ce site propose en particulier une méthode en huit points (cours 1 à 8) pour réfléchir correctement.
  • Jouer trop vite par manque de temps à la pendule (zeitnot). Mon expérience est que, jusqu’à un certain niveau, le manque de temps est rarement dû à une partie trop complexe mais plus souvent à un manque de confiance en soi (on recalcule plusieurs fois la même variante) ou à une indécision sur quelques coups (perdre du temps pour choisir entre deux coups à peu près égaux).
  • Un manque de connaissances: ne pas savoir estimer correctement une faiblesse, ne pas savoir si une certaine finale est gagnante ou nulle, tomber dans un piège d’ouverture, ne pas adopter le bon plan… Bonne nouvelle: tous ces points seront abordés dans des articles sur ce site !
  • Une faute d’inattention due à un manque de concentration. Le manque de concentration peut être dû à la fatigue (parce qu’on s’est couché trop tard la veille ou parce que la partie est longue), à une cause extérieure (environnement bruyant) et, peut-être le plus souvent, à un manque de volonté réelle de se concentrer : penser que son adversaire est faible, ou au contraire qu’il est trop fort, penser que la position est déjà gagnante, ou au contraire déjà perdante…

Maintenant que vous connaissez les erreurs les plus fréquentes et leurs causes, je vous invite, après chaque partie perdue (et même après vos parties nulles ou gagnées) à essayer de lister vos erreurs, à en rechercher les causes, et à imaginer la meilleure façon d’éviter ces erreurs à l’avenir.

Si comme moi vous avez une grande expérience dans la façon de perdre aux échecs, et en particulier si vous connaissez d’autres façons de perdre aux échecs, n’hésitez pas à en faire profiter tout le monde en postant un commentaire ci-dessous.

Vous avez aimé cet article ?

Pour ne pas rater les nouveautés de ce site et vous donner une chance de progresser plus rapidement aux échecs, rejoignez gratuitement l'école d'échecs en ligne Apprendre-les-Echecs !

Vous aimez cet article ? Partagez-le avec vos amis en cliquant sur les boutons ci-dessous:

 Commenter

(obligatoire)

(obligatoire)